Johann-Jakob Ulrich (1798-1877) – Bateau de pêche dans les brisants huile sur toile vers 1837
Au sommet de son Art, inspiré par sa rencontre avec Théodore Gudin, Johann-Jakob Ulrich peint un magnifique et poignant tableau. Il y décrit la difficulté et la dangerosité des pêcheurs dans la région de Dieppe.
Très belle composition, utilisation magique de la lumière, sujet poignant, tout est présent dans ce beau tableau qui nous raconte la réalité de ce dangereux métier que vivent les pêcheurs dans ce premier tiers du XIXème siècle dans la région de Dieppe.
Signé en bas par J Ulrich et daté 1837.
Dimension sans cadre : Hauteur 63 cm – Longueur 78 cm.
Dimension avec cadre : Hauteur 80 cm – Longueur 95 cm.
En très bon état de conservation, sur sa toile d’origine, cadre moderne.
Biographie :
Johann Jakob Ulrich (28 février 1798 – 17 mars 1877) était un peintre et graphiste suisse. Il est principalement connu pour ses paysages, bien qu’il ait réalisé quelques peintures de figures et natures mortes.
Il est né à Andelfingen. Son père, Johann Jakob Ulrich-Meyer (1769-1840), était un commis cantonal qui devint plus tard éditeur. En raison de la situation dangereuse dans la région frontalière avec la France, il est envoyé chez ses grands-parents à Weisslingen. Plus tard, il a fréquenté les écoles de Winterthur et de Zürich. Sur les conseils de son père, il suit d’abord une formation de commerçant, bien qu’il ait déjà manifesté un vif intérêt pour l’art et qu’il copie des tableaux. En 1816, après la fin des troubles en France, il entre dans la banque Paturle, Lepin & Cie à Paris.
Il reste à la banque jusqu’en 1823 mais, en 1822, ne pouvant plus ignorer ses véritables désirs, il commence à fréquenter les ateliers de Jean-Victor Bertin, aux côtés de Camille Corot. Il étudie également avec Xavier Leprince et ses frères. Plus tard, il travaille avec Théodore Gudin à Dieppe et, en 1825, il ouvre son propre atelier à Paris. A partir de 1824, il expose régulièrement au Salon des Artistes Français.
Entre 1828 et 1830, avec le soutien du célèbre réformateur pénal Frédéric-Auguste Demetz, qui est également un collectionneur d’art passionné, il voyage à travers l’Italie et se rend à plusieurs reprises en Angleterre entre 1832 et 1835, où il est influencé par les œuvres de John Constable. À la fin des années 1830, il s’installe à Zurich, bien qu’il continue à voyager beaucoup. Pendant un certain temps, il partage un atelier avec son ami, le peintre animalier Jacques Raymond Brascassat. En 1837, il épouse Dorothea Susanne von Schwerzenbach, issue d’une vieille famille zurichoise.
Au milieu des années 1840, il prend des élèves, notamment Rudolf Koller. Plus tard, il commence à répondre aux goûts populaires en matière de sujets, mais conserve son style personnel, exprimé par des effets de lumière. En 1855, il devient professeur de peinture de paysage à l’Eidgenössische Polytechnikum. L’année suivante, sa femme meurt et il épouse sa sœur, Bertha. Commence alors une période de voyages presque ininterrompus qui, combinée à des problèmes de vue, entraîne une baisse de la qualité de son travail. Après la mort de Bertha en 1874, il se retire de la vie publique. Il meurt en 1877 à Zürich.
Réferences :
Schweizer Zeichnungen 1800-1850 aus dem Basler Kupferstichkabinett. Kunstmuseum Basel, 1991. (Exhibition catalog).
Sabine Schulze (Ed.): Gärten: Ordnung – Inspiration – Glück, Städel Museum, Frankfurt am Main & Hatje Cantz Verlag, Ostfildern 2006.