Paire d’importantes jarres ovoïdes à décor dans le style Kinrande Manufacture de Samson vers 1860
Une importante paire de jarres de forme ovoïde fermées par un couvercle à fond plat. Beau décor dans le style Kinrande Imari brocard d’or. Le style kinrande se reconnaît à ses trois couleurs dominantes : le bleu de cobalt, le rouge de fer tirant sur le safran et le fond blanc de la porcelaine, ces couleurs n’étant pas exclusives ; le tout est rehaussé par de l’or. Le registre iconographique, très floral, intègre des éléments issus du règne animal et du monde minéral. L’effet brocard (de tissu) souvent obtenu, à la fois par les motifs, par le jeu des couleurs et par la composition, ne pouvait que flatter les cours européennes avides de trompe-l’œil.
Signature de la manufacture de Samson sous les bases.
Beau travail de la manufacture de Samson vers 1860.
Dimensions : Hauteur 43 cm – Diamètre terrasse 15 cm – Diamètre 25 cm.
In fine original condition and use.
Biography:
Edmé Samson (1810-1891), peintre décorateur sur céramique établi en 1845 au n°7 rue Vendôme à Paris, achetait ses blancs, autrement dit les porcelaines non décorées, à diverses manufactures parisiennes.
Son fils Émile (1837-1913) qui lui succéda, commença à faire des reproductions d’anciennes porcelaines. Il fonda à Saint-Maur par Émile Samson, la manufacture de porcelaine déménage en 1871 à Montreuil. Spécialisée dans la reproduction et la restauration de porcelaines anciennes, cette manufacture a bénéficié d’une renommée internationale, notamment auprès des musées. Les bureaux et le magasin d’exposition se trouvaient avenue de l’Opéra, à Paris. Le travail fait appel à la mise en œuvre de procédés traditionnels, à destination des décorateurs et des magasins. Les pièces sont tournées à la main.
La manufacture est équipée de deux fours ronds à globe et à flammes directes de 20 m3, chauffés au bois, et un four à flammes renversées. Ce dernier, probablement acquis vers 1912, correspond au schéma d’un brevet déposé par Henri Eisenecker le 2 juillet 1878.
La porcelainerie compte 40 ouvriers en 1900, 125 ouvriers et artistes vers 1920.
Désaffectés, les locaux de Montreuil sont détruits en 1989, à l’exception des fours, protégés au titre des Monuments historiques.
Présent à l’Exposition des Beaux-Arts appliqués à l’Industrie de 1863, Émile Samson se fit particulièrement remarquer pour ses porcelaines imitant les « Vieux Japon ». Il installa en 1864 une manufacture à Montreuil-sous-Bois, près de Paris et connut un grand succès à l’Exposition Universelle de Paris en 1867 avec ses imitations de Saxe, Chine et Japon, jugées toutes de très belle qualité.
A l’Exposition Universelle de 1889, Samson & Cie était réputée pour être spécialisée dans les pièces de grandes dimensions tant en faïence qu’en porcelaine, dont les modèles provenaient des plus grands musées français et étrangers, comme le Musée du Louvre ou le Victoria & Albert Museum de Londres. Émile s’associa en 1891 avec son fils Léon (1868-1928), sous la raison sociale de Samson & Fils, qui donna une grande extension à la manufacture, employant un grand nombre d’ouvriers et de décorateurs. Outre la fabrication et décoration de ces porcelaines, la manufacture Samson disposait également d’un atelier de bronzes pour leurs superbes montures.
En général, les Samson sont marqués d’un monogramme où figure le S du porcelainier, adapté de façons diverses.
Bibliography:
Samson, génie de l’imitation de Florence Slitine.