Paire d’importantes consoles en bois doré et marbre Portor d’époque Consulat 1799-1804
Une rare magnifique paire d’importantes consoles artistiques à hauteur d’appui en bois sculpté et doré à la feuille d’or. Elles proposent un décor de palmettes et rosaces, et reposent sur d’importants pieds antérieurs en colonne et à montants plats pour les postérieurs, réunis par une plinthe. Le plateau supérieur en marbre Portor.
Très beau travail français d’époque Consulat vers 1799- 1804.
Dimensions : Hauteur 98 cm – Longueur 105 cm – Profondeur 44 cm.
Nos consoles avaient été laquées en vert et or très certainement à la fin du XIXème siècle. Nous avons entrepris de nettoyer la laque et nous avons trouvé dessous une importante partie de la dorure d’époque. Nous avons donc confié à notre restauratrice la mission d’enlever la peinture, de préserver la dorure restante et de remettre ces merveilleuses consoles dans leur état d’origine. Sublime résultat. Très belle restauration des dessus en marbre Portor.
Le Portor est un marbre très rare, exploité en Italie et en Corse depuis l’Antiquité. On le trouve parfois en France, mais de manière extrêmement ponctuelle. Il se caractérise par sa couleur noire parsemée de sillons jaunes. Il arrive que ces sillons soient de couleur grise, on appelle alors ce marbre le Portargent.
Le plus beau marbre Portor est d’un noir foncé à la veine très jaune, sorte de sinuosités d’or. Il semblerait qu’il doit son nom à la ville de Porto-Venere sur la côte de Gênes, où Louis XIV fit exploiter les carrières pour la décoration de Versailles. Ce marbre fut très employé aux XVIIème, XVIIIème et au XXème siècles, notamment pour les réalisations Art Déco, sur de très beaux meubles, objets d’art et cheminées.
Dans son Dictionnaire du commerce et de l’industrie, Blanqui décrit ainsi le marbre Portor : « Le fond de ce marbre est noir et les veines d’un jaune doré, ce qui lui a fait donner le nom de Portor (porte or). Il doit être classé parmi les marbres les plus riches, et cependant il n’est véritablement estimé et recherché que lorsque la qualité ne laisse rien à désirer. Le Portor nous vient du golfe de la Spezia (Golfe de Gênes) ».
J. Dubarry de Lasalle, Identifying marbles, Ed. H. Vial, Dourdan, 2000 – J. Dubarry de Lasalle, Using marbles, Ed. H. Vial, Dourdan, 2005 – P. Julien, Marbles, From quarries to palaces, ed. Le Bec en l’air, Manosque, 2006 – Marmi antichi, collective work, ed. De Luca, Rome, 1998.