Commode du Dauphiné à marqueterie de cœurs d’époque Louis XIV vers 1710-1715

Commode du Dauphiné à marqueterie de cœurs d’époque Louis XIV vers 1710-1715

 

Une magnifique et rare commode vers 17410-1715, en marqueterie de prunier, de noyer, d’olivier, de palissandre, de bois de fils de prunier et de noyer. Le plateau présente une composition de réserves en forme géométriques, d’étoiles, cercles, carré et de cœurs reliés par des filets qui souligne les bordures. La bordure du plateau est en bois de fil de prunier. Les côtés proposent une composition bipartite classique avec un losange de frêne plaqué et de larges bandes de poirier. La façade légèrement galbée, ouvrant à quatre tiroirs dont le jeu de filets un peu sévère est atténué par le superbe spectacle des placages de noyer, de prunier et de palissandre. La verticalité des montants arrondis est accentuée par le placage du bois de fil et par des filets sombres d’une part et au milieu de chaque montant. Ces filets courent sans interruption du plateau au pied, constante chez les Hache. Les poignées et entrées de serrures en bronze ciselé doré ont la particularité d’avoir été employées par les Hache au début du XVIIIème siècle, que nous retrouvons sur de nombreux modèles de leurs commodes.

 

Cette belle commode du Dauphiné d’époque Louis XIV, est à rapprocher entre autres de la commode présentée dans Le Génie des Hache par Pierre et Françoise Rouge, page 219 numéro 84 aux Éditions Faton.

 

Dimensions : Hauteur 88 cm – Longueur 119 cm – Profondeur 63 cm.

 

Thomas HACHE : 28 novembre 1664 – 13 mai 1747.

 

Son père, Noël Hache, né à Calais vers 1630, effectuait son tour de France de compagnon ébéniste lorsqu’il se Maria à Toulouse, où il s’établit et meurt en 1675. 

À son tour Thomas, né à Toulouse commence son périple à travers la France, s’arrête à Grenoble, travaille chez l’ébéniste Michel Chevallier, épouse la fille de ce dernier en 1699. 

Suite à la la mort de son beau-père en 1720, il reprend son atelier de la place Claveyson. Un an plus tard, il obtient le brevet de Garde et Ébéniste de la maison de Louis d’Orléans, duc de Chartres, gouverneur du Dauphiné. Avec l’aide de son fils unique, Pierre, qui lui succédera, il fait preuve d’une grande activité mais faute d’estampille, aucune de ses œuvres ne peut être identifiée. 

 

Bibliographie : 

 

« Le Mobilier Français du XVIIIème Siècle », Pierre Kjellberg, Les Éditions de l’Amateur – 2002

« Le Génie des Hache », Pierre Rouge et Françoise Rouge, Éditions Faton.

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